Édition du mardi 3 juillet 2001
L'Autorité de régulation des télécommunications (ART) relève l'insuffisante couverture territoriale de la téléphonie mobile
L'Autorité de régulation des télécommunications (ART) a estimé hier que la couverture du territoire par les opérateurs France Télécom/Orange, SFR (Vivendi Universal) et Bouygues Telecom laisse encore à désirer. Malgré un taux de pénétration du portable atteignant 53,7% de la population, selon le président de l´ART Jean-Michel Hubert, une enquête de cet organisme menée dans 40 cantons-tests souligne des insuffisances en matière de couverture du territoire. "Sur les 40 cantons, 25 sont couverts à plus de 90% par au moins un opérateur et 10 sont couverts à moins de 60% par au moins un opérateur. Au total, la couverture moyenne sur ces 40 cantons et pour les trois opérateurs ressort à 80%", a indiqué Jean-Michel Hubert.
Ces chiffres ont été révélés lors de la présentation du rapport d´activités 2000 de l´ART.
Jean-Michel Hubert a reconnu que l´enquête ne permet "pas de tirer des conclusions définitives pour l´ensemble du territoire". Mais il a appelé les pouvoirs publics à se saisir de la question de la "fracture numérique (...) essentielle pour les citoyens et les consommateurs car le téléphone mobile est devenu en quelques années un élément de leur mode de vie, sans parler des services qu´il rend dans les situations d´urgence".
Le régulateur a suggéré, fin juin, au gouvernement d´exonérer temporairement les opérateurs mobiles de leur contribution au Fonds de service universel du téléphone fixe, estimée à 400 millions de francs (61 millions d´euros) par an.
Au premier semestre, les opérateurs français ont recensé 3182 000 nouveaux abonnés, ce qui porte le nombre national de clients à près de 33 millions.
"Le marché poursuit durablement sa croissance avec plus de 11%" (de hausse par rapport au 1er semestre 2000), s´est félicité Jean-Michel Hubert.
En retard sur ses voisins européens en termes d´équipement des foyers, la France a moins souffert ces derniers mois du ralentissement des ventes de portables. Alors que moins d´un Français sur deux (49,4%) disposait d´un mobile fin 2000, le taux de pénétration avait déjà grimpé à 52% fin mars 2001.
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